Patrick Sentis

Bio

Né en 1967 dans les Alpes, je me confronte très jeune à la douleur, au traumatisme et à l’isolement. L’hôpital devient ma deuxième maison, l’endroit où je me sens exister par les soins et l’intérêt que certains m’apportent. L’accident corporel commence même à ressembler à un moyen de retrouver ce lieu confortable et familier et de prendre le contrôle sur le traumatisme.
À force de rencontrer des difficultés pour m’ajuster au monde qui m’entoure, j’en viens à me voir « différent ». L’absence de sens ou de réponse à mes questionnements m’invite à osciller entre une position guerrière et une normalisation de la mort comme issue salutaire.
Je fais la connaissance du violon à l’âge de sept ans et il restera dès lors un fidèle compagnon. L’accordage des cordes entre elles, de mes doigts sur les cordes et de mes notes à la musique représente alors une forme d’ajustement plus accessible. Je peux prendre ma place dans l’orchestre et jouer avec les autres.
Jeune adulte, le monde ne me plaît pas, mais je le trouve trop grand pour y guerroyer. Prendre soin de mon entourage semble déjà plus à ma mesure.
J’apprends le métier d’infirmier et je retrouve ainsi l’hôpital, resté pour moi familier.
Soigner la douleur des patients va nourrir mes parts souffrantes : je peux soigner les autres comme j’aurais aimé être soigné.
Je me réalise profondément dans le fait d’aider, de m’ajuster pour mieux accueillir.
J’apprécie de comprendre et de traduire pour les arrivants, le langage mystérieux des autochtones soignants.
Parallèlement, je m’adjoins une nouvelle compagne de route : la psychothérapie. J’y découvre avec bonheur que certaines de mes énigmes peuvent être élucidées et j’affine mes capacités d’accordage avec les humains.

Patrick Sentis

Bio

Né en 1967 dans les Alpes, je me confronte très jeune à la douleur, au traumatisme et à l’isolement. L’hôpital devient ma deuxième maison, l’endroit où je me sens exister par les soins et l’intérêt que certains m’apportent. L’accident corporel commence même à ressembler à un moyen de retrouver ce lieu confortable et familier et de prendre le contrôle sur le traumatisme.
À force de rencontrer des difficultés pour m’ajuster au monde qui m’entoure, j’en viens à me voir « différent ». L’absence de sens ou de réponse à mes questionnements m’invite à osciller entre une position guerrière et une normalisation de la mort comme issue salutaire.
Je fais la connaissance du violon à l’âge de sept ans et il restera dès lors un fidèle compagnon. L’accordage des cordes entre elles, de mes doigts sur les cordes et de mes notes à la musique représente alors une forme d’ajustement plus accessible. Je peux prendre ma place dans l’orchestre et jouer avec les autres.
Jeune adulte, le monde ne me plaît pas, mais je le trouve trop grand pour y guerroyer. Prendre soin de mon entourage semble déjà plus à ma mesure.
J’apprends le métier d’infirmier et je retrouve ainsi l’hôpital, resté pour moi familier.
Soigner la douleur des patients va nourrir mes parts souffrantes : je peux soigner les autres comme j’aurais aimé être soigné.
Je me réalise profondément dans le fait d’aider, de m’ajuster pour mieux accueillir.
J’apprécie de comprendre et de traduire pour les arrivants, le langage mystérieux des autochtones soignants.
Parallèlement, je m’adjoins une nouvelle compagne de route : la psychothérapie. J’y découvre avec bonheur que certaines de mes énigmes peuvent être élucidées et j’affine mes capacités d’accordage avec les humains.

J’ajoute à ma formation d’infirmier l’apprentissage de l’Hypnose Ericksonienne pour soulager différemment les douleurs des patients et préciser encore mes outils de communication. Les soins palliatifs et la gériatrie me permettront d’apprivoiser un peu la mort et commencer à lui donner sens.    

Ayant fini par me réconcilier avec l’enseignement, je m’inscris à l’université de psychologie. J’y trouve un excellent moyen pour continuer à apprendre et à réfléchir.

Devenu psychologue, je découvre l’autisme en institution et m’étonne de l’aisance avec laquelle j’évolue auprès des personnes autistes. Je me sens proche d’elles, pas si différent… ou suffisamment similaire pour mieux les comprendre intuitivement.

Je travaillerai alors sur deux axes : l’analyse de pratique, pour soutenir des groupes de professionnels dans leurs capacités à se supporter et à questionner leur manière de soigner. La formation, pour aider les intervenant(e)s à domicile à rencontrer les enfants autistes dont ils s’occupent.                                        

Ayant pris de l’âge, je ressens aujourd’hui le besoin de transmettre les acquis de mes expériences, et de laisser une trace.

L’accordage est devenu ma raison de vivre.