Les êtres vivants naissent et meurent, et tout ce qui commence a aussi une fin.
Les hominidés simiesques et poilus de la préhistoire sont considérés comme des humains quand on retrouve leurs sépultures. Ainsi, les interrogations suscitées par un corps sans vie, qui nous différencient des animaux, ont enrichi toutes les formes d’art et de littérature dans les différentes époques de la civilisation.

L’impact de la mort sur les vivants a évolué dans le temps et selon les parties du monde, pour créer des pratiques mortuaires, pour accompagner la fin et apporter du soin à ceux qui restent.

Le savoir médical a progressé au siècle dernier grâce à la chimie, la découverte des bactéries et des antibiotiques. Il s’est envolé pendant les années 60-70 avec l’explosion industrielle et scientifique.

La mort avait été tellement présente lors des deux grandes guerres, et la médecine faisant reculer sans cesse les portes de la mort, que le fantasme de ne plus mourir est apparu.
Cette mort qui était la compagne des vivant est devenu l’être malfaisant à combattre et à éviter.

Aujourd’hui, 50 ans plus tard, on ne sait tellement plus mourir que l’on cherche à normaliser le suicide comme la meilleure manière de garder le contrôle jusqu’au bout. Comme si notre vie nous appartenait.
Et cette mort ennemie devient de plus en plus difficile à penser et à vivre, malgré les efforts des services de soins palliatifs dont la création remonte à 1985.
Accordagepsycho.fr est un espace pour
  • Chercher à retrouver le savoir-mourir d’autrefois.
  • Tenter de réunir des savoirs simples et actuels pour démédicaliser si possible ce moment si important et rendre sa mort au mourant.
  • Savoir répondre aux questions sur le quand, la souffrance, et la conscience.
  • Comprendre la peur et réapprivoiser cette inconnue.
  • Comprendre la mort comme un processus, un travail destiné à conclure notre passage dans le monde des vivants.
  • Tenter d’accorder le mourant, sa famille et les soignants dans la réalisation de l’œuvre finale de sa vie.
  • Donner au moment de la mort une sensation de réussite.